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Textes concours d'écriture 2024

Les trois textes gagnants ainsi que tous ceux déjà publiés sont maintenant dans nos archives.

 À lire ce mois-ci 3 textes sous le thème

"Si la vie m'offrait un cadeau"

 par  Monique Gagnon, Rachel Garon

 

SI LA VIE M’OFFRAIT UN CADEAU…

 

Je m’émeus et souris… La Vie m’a déjà tellement fait de cadeaux.

Premièrement, j’ai eu la chance de naître dans une belle et bonne famille, une mère et un père aimants, avec neuf frères et sœurs qui m’accueillent avec amour et tendresse.

Le temps de mon enfance est un jardin de roses pour moi, comme bien d’autres enfants de cette époque.

Je suis libre de jouer dehors avec les amis, sans trop de restriction ou si peu, sauf « soyez prudents ». Et notre grand terrain de jeu c’était le Village, le Lac, la rivière et les bois.

Pas de peur, pas de jalousie, nous étions des enfants heureux, qui revenaient à la maison pour les repas, manger les bons mets des mamans… trois fois par jour et toujours tout ce qu’il faut sur notre table.

Ma mère chantait toujours, « comme le dit si bien la chanson de Fabienne Thibault » et les journées s’écoulaient comme l’eau dans une rivière, avec des méandres parfois, mais la vie, c’est aussi ça…

 

Arrive mon adolescence, ce fameux passage entre l’enfant et l’adulte, période où forcément notre façon d’être change, je suis aventureuse, rêveuse, rieuse, et je m’affirme. Je devenais presque toujours le leader des projets en groupe, quelques garçons, majoritairement, et deux à trois filles, qui comme moi étaient des garçons manqués. Durant que mes amies filles jouaient aux princesses et talons hauts, moi je tirais de l’arc, je pêchais dans la rivière, je faisais de la bicyclette pour de grande randonnée, 15 à 30 km par jour, mais pas tous les jours bien sûr, mais durant les vacances, et je ne possédais pas de vitesse sur mon vélo.

J’adorais le baseball et j’assistais à toutes les parties avec ma « tite gamique » ; le nom de notre groupe, comme disaient les adultes.

Je nageais comme un poisson dans l’eau… j’ai même déjà traversé le lac Témiscouata à l’âge de 16 ans… L’hiver c’était le temps du patin et du ski… quelle belle période sur ce grand lac gelé de bord en bord, aucune chance qu’il dégèle, car dans les années 50/60 et plus, l’hiver c’était l’hiver, le froid, la neige, avec laquelle nous faisions des tunnels à ne plus finir autour des maisons, nous étions de vrais architectes, sorties de secours, et virages qui rendaient les passages plus sécuritaires vers nos maisons respectives… je vivais ma vie à toute allure.

Et voilà qu’un soir de Baseball, je fais la connaissance d’un jeune homme qui vient de l’extérieur et qui me plut aussitôt, et ce fut le coup de foudre. Nous avions une correspondance soutenue, nous étions vraiment amoureux, et nous avancions pieds et poings liés vers notre avenir, pressés de faire un couple.

 

J’ai dix-huit ans, amoureux, tous les deux, nous décidons d’un commun accord de s’épouser.

Quelle chance ! Je suis aimé et j’aime à la folie. Il est tendre et affectueux, le mariage a lieu à l’automne, un 3 septembre 1962.

 

De cette union naîtront trois merveilleux enfants, deux garçons et une fille. Quel cadeau la Vie m’offre encore !

De ces trois enfants naîtront aussi sept petits-enfants que j’aime de tout mon cœur et je remercie la vie de me donner encore ce bonheur inestimable.

Et la vie passe et voilà que je me retrouve arrière-grand-mère quatre fois…

J’apprécie ma vie, et je veux être avec ma famille encore longtemps, mais il y a deux ans j’ai fait un infarctus du myocarde qui a nécessité des opérations majeures… Et là, la Vie m’a offert ce grand cadeau de me garder encore auprès de ma famille. 

Une deuxième chance comme on dit.

 

J’ai aujourd’hui 80 ans, et je me dis :  

SI LA VIE M’OFFRAIT UN CADEAU… voici ce que je voudrais avoir :

Encore du temps de qualité, que ma mémoire reste là pour me permettre d’écrire encore, de raconter toujours de belles histoires d’Amour et de Bonheur.

J’aimerais que ma famille reste unie et qu’elle apprécie la VIE… et moi je leur dis, vous êtes ce que j’ai de plus précieux au monde.

Merci la Vie

Texte de Monique Gagnon

 

SI LA VIE M’OFFRAIT UN CADEAU

 

Une baguette magique apparaît devant moi. L’opportunité de réaliser mes rêves et de revoir les gens absents de ma vie. 

1re étape : corriger les défauts de mon anatomie. 

2e étape : effacer les problèmes de santé, plus de lunettes, plus d’appareils dentaires, plus d’appareils auditifs, plus de prothèses de genoux. 

3e étape : je pourrais donner une intelligence à mon fils handicapé intellectuel. 

Je pourrais décrocher une étoile, marcher sur les nuages, danser sous la pluie. 

Puis voyager !

À travers le monde, abolir les armes pour les remplacer par des instruments de joie et de paix. Tous les peuples du monde s’uniraient pour un monde meilleur. Les familles mangeraient à leur faim. Les femmes ne subiraient plus de violence. 

Eh oui, ce serait un monde idéal. Mais est-ce possible ? 

Le bonheur se construit peu à peu tout au long d’une vie. L’humain a été créé dans un monde vieux de plusieurs siècles. Tout au long de ces années qu’est-il arrivé ? Les humains vivent

sur des continents diversifiés avec des mentalités adaptés à leur mode vie.

  1-

L’ombre s’agrandit et laisse peu d’espace à la lumière. L’humanité a reçu tous les outils

pour se fabriquer un environnement propice à vivre dans le confort, le bonheur, le respect. L’attrait du pouvoir, de la richesse a vraiment changé les êtres vivants sur la planète Terre. L’intolérance et le manque de respect apportent beaucoup de négatif. 

L’homme veut tout explorer. Il va sur la lune, sur Mars pour étudier l’activité sur ces planètes. Parlons des ressources naturelles, l’eau, la forêt, la terre. Une fée avec une baguette magique pourrait-elle nous donner tout cela ? 

Que ferais-je de différent ? 

Les défauts de mon anatomie disparaîtraient. Je serais mince, ma peau sans défaut, un visage sans rides.

Une audition parfaite, dents naturelles, une paire de genoux sans arthrose. 

Je pourrais ainsi faire du ski de fond, de belles promenades dans la forêt, j’enfourcherais mon vélo.

 Sans lunettes, lire et regarder la télé serait plus confortable. Sans appareil auditif, plus 

nécessaire de faire répéter et mieux entendre le déroulement des spectacles.

Sans surplus de poids, Je me sentirais plus légère, Je pourrais faire toutes les positions de yoga, faire de la course à pied. Aussi, sans problèmes digestifs, manger deviendrait une activité plus jouissante. 

  2-

Mon fils né avec une déficience intellectuelle serait une personne autonome et pourrait vivre avec une intelligence qui lui permettrait de lire, écrire, faire des études et ainsi choisir un métier ou une profession.                                        

Le rôle de grand-mère s’offrirait, à moi. Je pourrais prendre contact avec les gens qui ont quitté, combler leur absence. Je pourrais réaliser mes rêves les plus fous comme de décrocher les étoiles et marcher sur les nuages.

Avec beaucoup de courage et de motivation et l’aide de tous, on bâtirait un monde meilleur. De nos jours, la haine fait place à l’amour. Le pouvoir sur les autres est devenu crucial. On veut faire de l’argent et cela sans scrupules et sans respect. Pourquoi l’humain a oublié ses origines ?

L’homme est arrivé sur la terre pour se faire une vie heureuse. Le travail favorise les relations entre les peuples de différentes origines, l’échange de richesses, et de savoir. 

Personne ne devrait manquer de travail, d’un toit, de nourriture et d’un environnement sain. Pourquoi l’argent et le pouvoir mènent le monde ? 

On aime mieux faire la guerre, nuire aux autres, la violence, le vol. Pourquoi les hommes posent-ils des gestes destructeurs envers leurs semblables ?

Un coup de baguette magique pourrait rééquilibrer la vie sur terre. On peut toujours rêver. Tout cela demanderait du courage, des efforts communs et surtout de l’amour. Je pourrais participer en faisant le tour du monde pour visiter des contrées inconnues et rencontrer des gens de nationalité de langage différents. 

Tout ce périple grâce à la magie. 

Le bonheur se construit un pas à la fois. Comme disait Raymond Lévesque :

 

« Quand les hommes vivront d’amour, il n’y aura plus de misère, les soldats seront troubadours… »

On se souhaite un avenir meilleur plein d’amour, de joie, de bonheur.

Rêver est-ce encore possible ?

 

Texte de Rachel Garon

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