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Textes concours d'écriture 2025

Les trois textes gagnants seront publiés à tour de rôle et tous les autres textes reçus seront publiés par la suite...

 

"Un rêve de jeunesse"

 

 

Quand les rêves dansent sur les planches.

Je n’ai que cinq ans et déjà mes journées sont parsemées d’éclats de rire et de pleurs simulés.

Même si je suis très jeune, je maitrise déjà l’art subtil du drame, transformant chaque instant précieux de ma vie, en théâtre grandeur nature.

Jouer de nouvelles identités, tisser des histoires et faire croire à des récits inventés est pour moi un jeu.  À travers ces moments innocents se dévoile l'ombre d'un rêve qui marquera ma vie : devenir comédienne.

À douze ans, les planches d’une minuscule scène scolaire voient naitre une tragédienne. J’interprète le rôle principal dans la pièce « Ne pleure pas Jeannette ».

 

Mes répliques résonnent dans la salle, et je sens les regards fascinés de mes camarades et des parents présents. Ce n'est pas seulement un jeu que j'exécute, mais un morceau de mon âme que je partage avec eux. Cet instant magique magnifie mon rêve : un jour, c’est certain, je me vois déjà sur les planches d’un théâtre baigné de lumière, devant une foule captivée, mes personnages prenant vie. Chaque geste, chaque mot résonne comme une promesse, une offrande à ceux qui m’accompagnent dans ce rêve. Les applaudissements fusent, semblables à un écho venant du ciel. Ce moment représente le souffle de ma passion enfin incarnée. 

Les années passent, et à l’Université, l’improvisation éveille en moi une liberté de parole qui me galvanise, un espace où l’imagination n’a aucune limite. Chaque scène instinctive se transpose en mouvement, et les émotions jaillissent spontanément, intenses, et vraies. 

Pourtant, un autre songe prend forme, parallèle au premier : écrire.

 

L’expression écrite dépeint un souvenir très lointain. Un rêve enfoui dans ma mémoire, m’appelle : unir mes aspirations pour donner naissance à quelque chose d’unique, d’authentique. Et voilà qu’un jour, l’idée surgit, comme un éclair. 

Pourquoi ne pas combiner ces deux songes d’enfant ? Imaginer une pièce de théâtre où je peux aussi être comédienne. Créer des personnages complexes, des dialogues puissants, des intrigues captivantes, et les faire exister. À travers cette histoire, je pourrais raconter mon parcours de vie, celui d’une petite fille qui, dès cinq ans, rêve déjà de scènes pleines de soleil.

Les rêves de jeunesse ont le pouvoir de transcender les âges, de devenir la lumière qui guide nos pas dans les périodes d’incertitude. Écrire et jouer une pièce de théâtre, c’est embrasser cette lumière et transformer une rêverie en réalité. Cette quête sera mon testament pour l’amour que je porte à l’artiste en moi.

Suite à des problèmes de santé majeurs j’ai dû ralentir, mais, en ce jour, ma ténacité m’a rendu ma vitalité, mon souffle revient et mon cœur bat avec force, je sais que l'heure est enfin venue. Les mots qui m’habitent depuis tant d’années ne doivent plus attendre. Mes rêves de jeunesse sont mes compagnons fidèles, toujours présents dans les ombres de mon esprit. Et aujourd’hui, à 72 ans, je constate que je dois leur donner une voix. La vieille lionne rugit encore malgré les années. Lorsque cette pièce sera terminée, je sais que je monterai sur scène. Je sentirai les regards, les murmures du public, les applaudissements qui retentissent comme une promesse accomplie.

Avant que cette vision prenne vie, une étape cruciale existe : croire en moi. M’accepter pleinement et comprendre que, malgré les années qui filent, il n’est jamais trop tard pour embrasser ses aspirations. Cette histoire porte un message clair : les rêves sont intemporels. Ils demeurent, tapis dans l’ombre, attendant patiemment l’instant où notre courage leur permettra de briller. Ils sont la source de notre force, le souffle de notre inspiration, la preuve éclatante que chaque moment peut être une renaissance. Et moi, Lune de miel, je suis prête. Je désire ouvrir mon âme, insuffler de la vibration musicale à mes mots, et partager avec ceux qui écouteront, qui verront, qui ressentiront. 

Ce n’est pas juste un vœu, mais une promesse de rayonnement à me donner et surtout à transmettre à tous ceux et celles que j’aime. Je suis là sur l'estrade, les applaudissements tout doucement se calment, leur écho ne disparaitra jamais de mon cœur.

 Ce moment, gravé dans la lumière, est l'essence même de ce théâtre, un héritage éternel : celui de toujours croire en mes songes, et de les offrir au monde. Car les rêves, quand ils prennent vie, illuminent bien plus que la scène, ils illuminent la vie elle-même.

J’ai souvent fait ce rêve étrange

Où un ange tient une plume d’or

Sur son épaule se repose une mésange

Au loin dans la prairie se lève l’aurore

 

L’ange me tend la plume

Et mes mots longtemps oubliés

Se mettent à chanter

Et le jour s’allume

 

Dans la prairie

Les herbes folles se parfument

Les flagrances des ancolies

Virevoltent dans les dernières brumes

 

Et voilà que ma plume

Se met à écrire sur la vie

Les mots que j’exhume

Se délivrent enfin de l’oubli

Texte de Jocelyne Pépin, publié juin 2025

Si j’avais une autre vie à vivre, je voudrais : Naître Acadien.

« Attends-moi sur le corner, je vais revenir back tantôt ».
Si j’étais né Acadien, je pourrais me permettre d’inclure des mots ou des expressions anglaises dans mes phrases sans avoir à me faire traiter de quelqu’un qui ne sait pas bien parler sa langue. Je saurais que le « chiac » fait partie de ma culture.
Si j’étais né Acadien, comme toi, j’écouterais le ressac de la mer qui te dit à chaque vague que tu reviens vers ton pays d’origine.
Comme toi, je dégagerais un air salin à ma suite.
Comme toi, j’entendrais de loin le son de ton drapeau qui est hissé avec fierté un peu partout sur les maisons en Acadie, et même souvent seul devant la mer pour te rappeler qu’après l’immensité de celle-ci, c’est ici sur ces rivages que commence ton territoire ancestral.
C’est de ce bord de mer que tes ancêtres se sont fait exiler, et c’est sur ces mêmes bords de mer que leur volonté et le ressac les a ramenés.
C’est pour toi Acadien que la terre est ronde afin qu’après ta déportation, tu puisses revenir à ton point de départ.
Comme toi, je parlerais en chantant avec cet accent qui nous touche droit au cœur. Je parlerais avec ton langage poétique et coloré qui décrit si bien ton environnement, tes émotions et ta joie de vivre. Avec ta prononciation, mes mots viendraient colorer les idées, les descriptions et les émotions. 

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Comme toi, je serais fier d’être debout sur les épaules de nos ancêtres, je me souviendrais de leurs faits d’armes en me rappelant que c’est grâce à eux que nous sommes ici. Je leur serais reconnaissant d’avoir défriché la forêt afin que l’on puisse voir plus loin pour continuer à bâtir le pays qu’ils ont toujours voulu pour eux et pour nous.
Si j’étais né Acadien, je n’aurais pas simplement un nom pour m’identifier dans la foule. Je ne serais pas seulement XYZ. Non. Je serais XYZ à Marcel, à Euclide, à Joseph, ou XYZ à Berthe à Claudia à Eugénie.
J’aurais toujours avec moi ma lignée familiale qui ferait partie intégrante de mon quotidien en la déclinant avec fierté lors de ma présentation aux gens rencontrés.
Si j’étais né Acadien, je saurais prononcer plein de noms de villes et de villages autochtones partout en Acadie, noms authentiques, qui n’ont pas été dénaturés par les Saintes-ceci et Saint-cela.
Si j’étais né Acadien, je passerais dans ces mêmes villages et remarquerais les petites églises de bois à hauteur d’homme. Je saurais qu’il y a des endroits où le clergé est resté à côté de l’homme pour y vivre à sa grandeur.
Si j’étais né Acadien, je saurais qui reste où n’importe où sur la planète. Je saurais qu’où il y a un Acadien, il y a maintenant l’Acadie. 

Et comme Pierre Haché, lors de notre visite dans cette lointaine ville qu’est Yellowknife dans les Territoires du Nord-Ouest, je saurais qu’il y a un Acadien qui y vit et j’irais le saluer comme si nous nous connaissions depuis toujours. 

Si j’étais né Acadien, je serais presque parent avec cette grande écrivaine que fut Antonine Maillet. Comme tout Acadien, dans mon cœur, elle ferait partie de ma famille. Je ferais partie d’un grand peuple qui semble éparpillé, mais qui est tissé très serré. Comme Acadien, j’aurais mon histoire dans le sang, histoire qui m’aurait été enseignée non seulement par des professeurs d’école, mais surtout par des parents qui à chaque jour exprimaient avec fierté leurs origines
J’aurais un besoin inné de raconter le vécu de mes ancêtres à toute ma descendance afin que mes aïeux survivent et que l’on se rappelle.
Que je demeure en Louisiane, en Europe ou en Afrique, je serais toujours foncièrement Acadien, prêt à revenir dans mon pays natal.
Comme Acadien, j’aurais les racines de mon peuple en moi, et les transporterais avec dignité jusqu’à ma mort. 

Né d’un père Montréalais et d’une mère Gaspésienne, hélas décédée 9 mois après ma naissance, le destin a voulu qu’une belle Acadienne prenne la relève pour nous aimer ma sœur et moi, tout en ajoutant plus tard une autre petite sœur à notre famille.
Et c’est avec l’amour de cette maman que l’Acadie a commencé à intégrer mon ADN pour toujours. 

Comme ils disent en Louisiane : « Ce n’est pas pareil, mais proche parent ».

Dans mon cas, je ne suis pas Acadien de naissance, mais je suis proche parent. 

Alors chère Acadie, « Attends-moi sur le corner, je vais revenir back tantôt » 

Texte de Michel Guertin, publié juillet 2025

L’être le plus extraordinaire que j’ai rencontré… 

Je veux vous présenter Angèle. Son prénom signifie « messagère ou ange », je vous le confirme, Angèle porte bien son nom. « Une personne extraordinaire peut posséder des talents uniques, une intelligence exceptionnelle, faire preuve de courage, d’une compassion et d’une détermination ». Ceci décrit parfaitement l’être le plus extraordinaire que j’ai rencontré… 

 

Je rencontre Angèle lorsque je travaille comme aide-enseignante à l’école Sainte Marguerite Bourgeoys. Comme cette Sainte, Angèle aime être en présence des enfants.  

Les enfants lui procurent un grand bonheur et elle procure un grand bonheur à tous les enfants de l’école. Elle est une personne significative pour tous les élèves sans exception. 

Son emploi, polyvalent de secrétaire, demande des compétences. Elle seconde la direction et les nombreux enseignants. Sans oublier les nombreuses responsabilités et toutes autres tâches connexes, Angèle répond à un nombre incalculable de téléphones, toujours avec le sourire dans la voix. Constamment dérangée, elle recommence maintes fois, le document qu’elle doit remettre le plus tôt possible. Elle le fait en riant et en disant qu’elle va y arriver. Chose certaine, cet être extraordinaire n’est pas touché par le « syndrome de Calimero ». 

 Elle a un don particulier avec tous les enfants. Ainsi que tous ceux qui attendent leur tour pour lui parler. Sans oublier les parents qui viennent reconduire ou chercher leur enfant. Les enfants qui sont tristes d’avoir oublié leurs boîtes à goûter avec leurs collations et leurs dîners. Ceux qui se sont blessés pendant la récréation, surtout ceux qui ont peur du sang. Ceux qui arrivent en pleurant parce qu’ils ne se sentent pas bien, mal au cœur, mal à la tête. Elle contamine les petits et les grands avec sa bonne humeur, elle a toujours une parole encourageante qui met du soleil dans leur cœur. Angèle a une patience d’ange, et une mémoire d’éléphant ; elle se souvient des noms de « tous » les enfants et des parents.  

Sur son pupitre, à la vue de tous, elle a cette pensée de Han Suyin, « Il n’y a rien au monde de plus fort que la douceur ». Elle répète souvent cette belle pensée « Marche un mille dans les souliers de quelqu’un avant de porter un jugement ». 

  

J’ai la chance d’être assistante avec Angèle chez les louveteaux, le mouvement Scout. Pendant le camp d’été, Angèle chante du matin au soir. En prenant sa douche, en effectuant des tâches, en marchant lors des excursions, au feu de camp le soir, on la surnomme notre petit pinson.  

 

Son sourire sincère pourrait éclairer le fond de l’océan. Son rire contagieux nous fait ressentir une immense gaité, il est thérapeutique. Sa belle énergie positive attire tous les jeunes. Angèle est une perle rare. Elle rayonne de bonheur. Angèle vit des moments de grand bonheur avec son fils et son mari. La vie de famille est très importante, vivre des moments magnifiques, simples et mémorables est important pour eux. Quand elle parle de son fils Mathieu, on ressent une immense fierté à chaque fois. Du jour au lendemain, un immense nuage noir apparaît au-dessus de leur tête. La nouvelle les renverse complètement lorsque le médecin annonce à son fils qu’il a un cancer foudroyant. Angèle prend son courage à deux mains et avec tout l’amour qu’elle a dans son cœur, elle lui fait vivre des moments « mère veilleux » avant de mourir. Six mois plus tard, son mari s’enlève la vie, il est incapable de vivre suite au décès de leur fils. 

  

Comment peut-on survivre suite à ces décès ? C’est incommensurable. Je ne peux imaginer la douleur que mon amie Angèle doit ressentir. Les mots sont difficiles à trouver ; ils n’en existent pas dans le dictionnaire. Je pense continuellement à elle. Je prie pour elle. Je l’appelle en lui disant « J’ai deux oreilles pour t’écouter ». Le silence est le meilleur allié avec une main tendue.  

Lors d’un souper de filles, c’est avec une immense joie que nous voyons arriver Angèle. Elle nous annonce avec une lumière dans les yeux qu’elle a un nouveau projet. Elle est formée pour animer des groupes d’entraide avec des personnes vivant un deuil. Avec ces groupes de personnes endeuillées, elle nous confirme être en mesure de les comprendre et les soutenir. 

Angèle porte bien son nom. Et c’est l’être le plus extraordinaire que j’ai rencontré. 

Texte de Sylvie Léonard, publié en août 2025

L’être le plus extraordinaire que j’ai rencontré… ​

 

Il s’appelle Didier. Je l’ai rencontré dans un centre sportif. Il est grand, mince avec de beaux cheveux bruns et de magnifiques yeux verts. C’est un homme fier. J’ai tout de suite eu le coup de foudre pour lui. 

Ensemble, nous avons deux superbes filles. Il me soutient tout au long de mes grossesses. Il me dit : « Tu es la plus belle femme au monde ». Son regard, tendre et doux, repose sur moi tous les matins à notre réveil. Il ne me critique pas. Il n’est pas toujours d’accord avec moi, mais il me respecte dans mes décisions. 

Ensemble, nous formons une belle équipe. La construction de notre maison de campagne se veut un véritable havre de paix. Nous y vivons quelque peu en retrait. Nous sommes au cœur d’une grande et luxuriante forêt. Au printemps, la nature nous gâte avec sa verdure. L’été, les oiseaux nous chantent une musique mélodieuse. L’automne, la couleur des feuilles éclaire nos journées. L’hiver, le contraste de la blancheur de la neige avec le ciel d’un bleu nuit nous rapproche l’un de l’autre.

Lorsque nous visitons l’Europe, il est d’une compagnie des plus agréables. Nos journées sont remplies de surprises et il me tient chaudement la main lors de nos promenades avec tout l’amour qu’il me porte. Je suis bien avec cet homme.

Je suis heureuse. 

Mais un jour, il tombe malade. Il est atteint d’une maladie dégénérative. Son corps est de plus en plus raide. Sa pensée le quitte de temps en temps. Il me regarde de ses grands yeux tristes, mais combien attachants ! Il ne se plaint pas. Il souffre, je le sais. Ce grand homme est ma force et j’en suis immensément amoureuse. Il me dit chaque jour, et ce, jusqu’au dernier jour de sa vie : « Tu sais que je t’aime ».

 Il a été, est et restera l’amant délicieux, l’ami à l’écoute et le conjoint respectueux de mes valeurs. Sa force tranquille fait de lui un être charismatique. « La vie nous offre parfois des cadeaux que nous ne pouvons pas refuser et Didier en est un d’une grande qualité ».

Il n’a nul besoin de parler haut et fort pour se faire entendre ou écouter. Sa seule présence parle d’elle-même. Il est en soi le réconfort et la compréhension. Tout le monde aime Didier. Homme de peu de mots, il attire les autres comme un aimant. Cet être extraordinaire m’a permis de me retrouver alors que ma vie n’avait plus aucun sens, d’être mieux dans ma peau alors que je n’avais plus confiance en moi et que j’étais en pleine crise existentielle. 

Il a construit sa vie selon son instinct malgré les épreuves qui ne l’ont pas épargné, entre autres, un divorce hautement conflictuel et douloureux qui l’a amené à un retour sur lui-même avant de me rencontrer. Il n’a plus regardé en arrière, les yeux tournés vers l’avenir. Il a su, tout en étant lui-même, laisser sur son passage des traces indélébiles qui ne s’effaceront jamais dans la mémoire des gens, comme son étonnante douceur et son immense tendresse pour n’en nommer que quelques-unes.

 

Guerrier silencieux dans l’âme, possédant une paix intérieure à l’abri des intempéries, il a laissé volontairement à tout jamais, le souvenir d’une vie heureuse et, je ne peux que terminer ce récit par un poème qui le représente si bien et que je lui ai écrit :

Homme de cœur au regard espiègle

Conquérant dans l’âme, discrètement il se dévoile

Il suffit de plonger allègrement

Dans les profondeurs de son abime

Pour y découvrir une personne perspicace.

Homme d’action à l’esprit combatif

À la personnalité charismatique

Il domine dans toutes les sphères étoilées

De l’art concret relié à sa pensée didactique

Alors que, l’efficacité de ses techniques

L’emporte sur la précision de la méthode.

Homme à la personnalité extrinsèque

Il ouvre son esprit scientifique

À la hauteur de ses expériences

Pour livrer son savoir et sa sagesse

À ceux qui veulent bien les partager.

Homme de peu de mots

Il ne néglige pas la femme indépendante

Celle qui peut le faire craquer

Par son côté humain et accessible

Celle qui est en mesure de le percevoir au grand jour.

Texte de Claudette L'Écuyer, publié, septembre 2025

Si j’avais une autre vie à vivre, je voudrais être…polymathe

 

Si j’avais une autre vie, je voudrais être une étudiante, et acquérir une très grande sagesse tout en gardant précieusement une attitude pleine d’humilité.

Mon héritage se compose d’un patrimoine culturel et financier impressionnant.

Je peux donc me permettre la découverte du savoir sans contraintes financières.

 

Je voyage dans le monde de l’imagination et mon choix de pays est la connaissance.

Ma nouvelle vie se concrétise dans le domaine de l’acquisition. 

Ce sera mon travail permanent, et ma rémunération est l’érudition.

Jeune enfant, mon univers repose à la campagne.

Mes soirées logent avec les livres.

La musique glisse doucement entre les pages et y dépose de l’émotion.

 

J’entre chez des adultes avec une très grande curiosité pour le mystérieux.

Ma vie est au service de la découverte, je décide d’explorer les domaines de la connaissance.

Mes études ne cherchent pas la spécialisation, mais la généralisation.

Toute une vie à vouloir connaître et comprendre, le comment et le pourquoi des choses.

Je suis une gourmande du savoir, mon cerveau demande juste à être alimenté au quotidien.

 

Mon plan de carrière se forme, j’aspire à devenir « polymathe ». 

Chaque année, je révise mes objectifs, et décide de l’exploration d’un nouveau territoire. 

Le choix implique l’intellectuel et le géographique pour un heureux mariage culturel

 

Ma vie se dépose sur des feuilles du temps, pour devenir la mémoire de mon chemin.

Je débute mes études sur le corps humain. J’ai besoin de connaître son fonctionnement et son mode d’entretien, il est essentiel à toutes mes démarches. C’est mon outil de travail et mon moyen de transport au quotidien.

 

Mon exploration en ce domaine demande un travail théorique et pratique. 

C’est le premier chapitre de ma vie, ma base, une bonne condition physique pour me permettre de travailler à découvrir l’univers et ses secrets.

Un chapitre sans fin, toujours en évolution pour accueillir les bouleversements du monde.

 

La difficulté est dans le choix, il y a tellement d’intérêts et de passions qui m’animent que la concentration unique demande plus de réflexion. C’est la structure qui guidera mon chemin vers la connaissance. Il y aura aussi l’imprévu qui bouscule le présent et réveille l’imagination.

 

Ce sont les deux grandes lignes qui s’ouvrent devant moi, mais l’imprévu est beaucoup plus présent et ludique. J’ai le bonheur d’avoir une grande qualité, je possède le don de l’adaptation. Je peux facilement m’ajuster à toutes les situations, et vivre de mes passions.

 

Je n’habite pas une tour d’ivoire, j’ai besoin de rencontrer et de partager, mais surtout d’apprendre. Sur la route du savoir, il y a des expériences de vie qui sont essentielles à mon évolution. Les livres sont des sources de connaissances, mais combien plus enrichissantes quand ils sont portés par l’expérience humaine.

 

Dans mon autre vie, je suis un humain qui cherche à apprendre toujours plus et mieux, je suis au service de l’autre. Je ne cherche pas la lumière ni la gloire, juste la compréhension du monde.

 

Je suis une poussière d’étoile qui habite la terre et s’émerveille devant toutes ses beautés, mais en même temps je cherche à les comprendre…

 

J’ai la possibilité de découvrir le monde dans les livres et sur le terrain. Je suis en mode exploration et expérimentation à temps plein.

 

La vie qui habite mon imaginaire peut très bien visiter mon présent.

Il n’y a pas interdiction de cohabiter. Les règles seront différentes, mais l’ajustement est possible. La technologie moderne permet une ouverture sur le monde et brise les limites géographiques.  

 

Aujourd’hui, je décide que je suis cette étudiante qui se découvre à travers les mots et les nouvelles expériences de la vie.

Je porte une expérience qui demande juste à se perfectionner et s’enrichir d’un présent en effervescence. J’ouvre mon horaire au temps présent et installe une nouvelle routine d’enseignement. Je redécouvre le monde avec une nouvelle perspective de l’enseignement..

Texte de Louise Desjardins, publié, octobre 2025

Un rêve de jeunesse…

Dès mon jeune âge, je rêvais d’être un capitaine voguant sur les flots des mers du monde. En vieillissant, ce rêve résidait toujours à la place d’honneur dans mes choix de carrière. Le cheminement de ma vie devait se faire en prévision de l’accomplissement de ce rêve. Voici la route et les détours que j’ai dû suivre afin d’atteindre mon but.

À peine devenu adolescent, je me suis inscrit dans les cadets de la marine considérant qu’un tel groupe m’aiderait à bien débuter le parcours de mon rêve. Devenir le commandant d’un des deux croiseurs que la Marine Canadienne possédait à cette époque serait idéal. Hélas ! À l’âge requis, lorsque j’ai voulu m’enrôler dans la marine canadienne, on découvrit que j’étais daltonien partiel, dans le rouge et le vert, ce qui limiterait mes promotions et me refuserait les postes de navigateur et de commandement à bord d’un navire.

J’ai donc décidé de rester au    près des jeunes à titre de lieutenant de marine spécialisé en matelotage. De septembre à juin, la formation se faisait dans l’édifice de la marine à Québec ; puis l’été au camp de Point Edward Naval Base à Sydney Nouvelle-Écosse, où j’étais instructeur de navigation à voile. Mes études terminées, je suis entré au service de « Cunard Steamship line », une compagnie maritime britannique fondée par Sam Cunard, un citoyen canadien. 

J’ai commencé au poste de commis préposé à l’entreposage dans les hangars et de l’arrimage des cargaisons, incluant les explosifs et marchandises dangereuses sur les navires de la compagnie au port de Québec l’été et de Saint-Jean au Nouveau-Brunswick l’hiver, puisqu’à cette époque il n’y avait pas de navigation sur le fleuve Saint Laurent pendant l’hiver. 

Après quelques années d’expérience et grâce au grade de lieutenant, j’ai été promu capitaine d’armement, responsable du chargement des navires de la compagnie Cunard qui faisaient escale au port de Québec, ce qui me valut, de devenir capitaine adjoint du port de Québec.

Durant ce séjour, j’ai développé des règles et pratiques pour la manutention et l’entreposage d’explosifs et de marchandises dangereuses. Ce qui devait arriver arriva ; le bureau central d’Ottawa pour le Conseil des Ports Nationaux, qui regroupait une dizaine des grands ports canadiens, m’offrit la position d’officier d’opération. Une de mes fonctions était de faire l’évaluation des installations portuaires existantes et leur possibilité d’expansion lorsque les autorités municipales demandaient de faire partie du Conseil des Ports nationaux. En rédigeant mon rapport proposant l’acceptation du port de Sept-Îles, je voyais ce port devenir important, et j’ai même pensé en être le dirigeant, ce qui n’était qu’un rêve. 

Ma deuxième responsabilité était d’écrire un règlement pour la manutention et l’entreposage des marchandises dangereuses dans les ports et de faire la sensibilisation des capitaines de port et des policiers du Conseil. 

À cette époque, le transport aérien, le transport ferroviaire et le transport maritime étaient sujets à des règlements internationaux, toutefois les étiquettes et les plaques pour chaque classe de ces marchandises variaient parfois d’un mode de transport à l’autre et le transport routier, régie par chaque province, n’avait aucun règlement à suivre. Afin de remédier à une telle situation, une division du ministère de Transport fut créée sous le nom de TMD, « Transport des Marchandises Dangereuses. 

En regroupant des spécialistes, ce groupe devait produire des règlements de sécurité intermodale pour le transport et la manipulation de ces marchandises dangereuses. J’ai donc été recruté comme directeur des opérations devant former trois unités d’action : la formation, l’inspection et une source de contact en cas d’urgence qui deviendra « CANUTEC ». 

De ce poste, je suis retourné à Port Canada, et je suis devenu Directeur général et CEO du Port de Sept-Îles, mon rêve d’enfance venait de se réaliser, j’étais au commandement d’un port et non d’un navire, mais c’était un poste de commande d’une importance égale, relié à ma grande amie, « la MER » merci à l’orienteur qui m’avait dit : « FAIT CE QUE TU AIMES DANS LA VIE, TU SERAS HEUREUX ET LE RESTE SERA EN SURPLUS. »

Texte de M.Jean-Maurice Gaudreau, publié, novembre 2025

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